- chatière
-
chatière [ ʃatjɛr ] n. f.• 1265; de 1. chat1 ♦ Petite ouverture pratiquée au bas d'une porte pour laisser passer les chats. — Par ext. Petite ouverture (trou d'aération des combles, etc.).2 ♦ Passage étroit où l'on ne peut passer qu'en rampant. Des « chatières basses et plus ou moins sinueuses où l'on s'engage et d'où l'on ne peut sortir » (Trombe).
● chatière nom féminin (de chat) Trou pratiqué au bas d'une porte pour laisser passer les chats. Trou d'aération dans les combles.chatièren. f.d1./d Trou pratiqué dans le bas d'une porte pour laisser passer les chats.d2./d CONSTR Trou d'aération dans une toiture.⇒CHATIÈRE, subst. fém.A.— Ouverture servant au passage des chats et p. ext. à d'autres usages.1. Petite ouverture, parfois munie d'un clapet, que l'on pratique au bas d'une porte de grange ou de grenier pour faciliter le passage des chats. La belle Zébute se faufilait, par le trou de la chatière ménagée dans la porte de chêne (BOYLESVE, La Leçon d'amour dans un parc, 1092, p. 212) :• Quand je contai mon aventure (...) à mon aimable hôte, il se mit à rire, et me dit : « Il [le chat] est venu par la chatière », et soulevant un rideau il me montra dans le mur, un petit trou noir et rond. Et j'appris que presque toutes les vieilles demeures de ce pays ont ainsi de longs couloirs étroits à travers les murs, qui vont de la cave au grenier, de la chambre de la servante à la chambre du seigneur, et qui font du chat le roi et le maître de céans.MAUPASSANT, Contes et nouvelles, t. 2, Sur les chats, 1886, p. 1065.♦ Mettre la clé sous la chatière, var. de mettre la clé sous la porte (A. DAUDET, Lettres de mon moulin, 1869, p. 116).2. P. ext. Petite ouverture servant à d'autres usages.a) Trou d'aération pratiqué dans les combles. Synon. œil-de-bœuf.b) Trou pratiqué dans une porte pour épier de l'intérieur. L'usurier alla reconnaître par la chatière, et ouvrit à un homme de trente-cinq ans environ (BALZAC, Gobseck, 1830, p. 416).c) Vx. [À l'entrée de certains théâtres] Petite porte grillagée par laquelle on passe les billets ou rend la monnaie. Le faussaire vit derrière le grillage, à la chatière de sa caisse, un homme dont la respiration ne s'était pas fait entendre (BALZAC, Melmoth réconcilié, 1835, p. 325).d) Canal souterrain donnant passage aux eaux d'un bassin.B.— [Sur le modèle de ratière, souricière] Piège servant à prendre les chats.— P. métaph. Tout est devenu piège à loups, chatière à pièces de cent sous (BALZAC, La Cousine Bette, 1846, p. 12).Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. 1694-1932; noter l'orth. Chatiére ds Ac. 1740. FÉR. 1868 admet chatière, chattière. Étymol. et Hist. 1. 1269-78 « ouverture ménagée au bas d'une porte pour permettre aux chats d'entrer et de sortir » (J. DE MEUN, Rose, éd. F. Lecoy, 18406); 2. av. 1755 « trou d'aération dans les combles » (ST-SIM[ON], 75, 227 ds LITTRÉ); 3. 1803 « piège pour prendre les chats » (BOISTE). Dér. de chat1; suff. -ière. Fréq. abs. littér. :23.chatière [ʃatjɛʀ] n. f.ÉTYM. V. 1275; de chat.❖1 Petite ouverture pratiquée au bas d'une porte pour laisser passer les chats.1 Le chat gris qu'il avait dérangé dans le salon, la nuit passée, mit la tête à la chattière (sic), se glissa en dépêtrant ses pattes du trou, une après l'autre, et vint se frotter à lui en ronronnant.J. Giono, le Hussard sur le toit, p. 118.♦ Par ext. Petite ouverture.2 À cet énorme temple (d'Angkor) on accède par une chatière, répétée, bien visible et exaltée, comme un petit trou noir dans le château central.Claudel, Journal, sept.-oct. 1921, Pl., t. I, p. 521.♦ Ouverture secrète pour épier.3 Monsieur le Prince, en arrière du service, regardait par la chatière et s'applaudissait de sa malice noire.2 Techn. Ouverture pratiquée dans un bassin pour permettre l'écoulement des eaux.♦ (Av. 1755). Trou d'aération dans les combles.♦ Vx. Dans certains théâtres, Petite porte grillagée de la caisse.3 (1803). Piège pour prendre les chats.4 Passage étroit où l'on ne peut passer qu'en rampant.4 Le franchissement des étroitures présente tous les degrés de difficultés. Se méfier, en particulier, du passage des chatières basses et plus ou moins sinueuses où l'on s'engage et d'où l'on ne peut pas sortir.Félix Trombe, la Spéléologie, p. 46.
Encyclopédie Universelle. 2012.
